Le jardin au naturel ARTICLE 4
L'emprise du bâti
Maisons, mais aussi fondations de celles-ci, dalles, terrasses, cabanons de jardin … ont un impact souvent négatif sur les écosystèmes.
Toute construction a un impact sur son environnement. C'est tout d'abord un obstacle matériel pour la circulation des espèces animales, et un obstacle à l'écoulement et l'infiltration des eaux de pluie. Lors de sa construction le sol naturel est bouleversé avec toute la vie qui s'y est développée....
En effet, le rôle des sols sur le fonctionnement de l'écosystème est souvent oublié. Le sol n'est pas seulement un support pour la végétation, l'homme ou les animaux.
Au même titre que la continuité écologique de « surface » : la trame verte et bleue, on parlera de continuité des sols : la trame brune.
- les sols abritent plusieurs milliers d'espèces animales et bactériennes, des champignons...
- les sols de pleine terre participent au cycle de l'eau, par son absorption, son évaporation...
- les organismes présents dans le sol participent à la décomposition des débris de végétaux ou encore cadavres d'animaux, nourrissent certains petits mammifères ou oiseaux ...
- les sols absorbent et stockent le CO2
- les sols filtrent les eaux, certains organismes absorbent les éléments polluants
Un sol sain, respirant drainant est riche en nutriments favorables à la vie des espèces en surface. Il faut avoir une réflexion sur l'emprise du bâti toujours dans un contexte de connectivité. L'artificialisation des sols empêche l'écosystème souterrain de jouer son rôle et d'avoir un cycle de vie riche.
Il s'agit donc de prendre en considération une continuité souterraine horizontale et une interaction verticale surface/sous-sol.
D'une manière générale, des espèces isolées qu'elles soient souterraines ou non, végétales ou animales, sont affaiblies, vulnérables et vouées à disparaître.
A l'échelle de nos jardins, certaines solutions sont envisageables, notamment pour les terrasses ou cabanons, en les surélevant de plusieurs dizaine de centimètres « sur pilotis » par exemple , ou en ajoutant du bâti sans créer d'obstacle supplémentaire en ayant une réflexion sur une emprise « dans l'ombre » d'une construction déjà existante.
L'intégrité physique, chimique et biologique du jardin doit être préservée.
Inspirez-vous de nos documents répertoriant la liste des essences adaptées à notre département :
- Le guide pratique et de recommandations « Plantons sans nous planter »
- La plaquette « Quels végétaux pour le Languedoc-Roussillon »
sont à votre disposition en téléchargement libre sur le site du CAUE 66